Musée archéologique de Mariana

Son architecture est l’œuvre de Pierre-Louis Faloci, Grand Prix d’architecture en 2018 et lauréat du concours de maîtrise d’œuvre international ouvert par la Commune de Lucciana en 2012. Parfaitement intégré au paysage, il résonne avec la Canonica toute proche. Bâtiment de béton et de verre résolument moderne, les perspectives ménagées ouvrent le regard sur le site antique et médiéval. L’exposition permanente, à l’étage est ainsi reliée au site qu’elle présente.

Les collections issues des opérations de fouilles archéologiques menées depuis plus de 50 ans à Mariana y sont présentées tout au long d’un parcours chrono-thématique, traversant la Protohistoire, l’Antiquité, les débuts du christianisme et s’achevant à la fin du Moyen-Âge. L’intégration de Mariana dans des réseaux d’échange et dans son environnement insulaire et méditerranéen est au cœur du discours, s’appuyant sur des collections d’une grande qualité. Vaisselle de céramique, verreries, bijoux, marbres sculptés, mosaïques, pièces de monnaie et autres objets de la vie quotidienne sont accompagnés de maquettes et de dispositifs numériques interactifs, facilitant la compréhension de ces témoignages du passé.

Le parc archéologique

Le musée est directement lié au parc archéologique de Mariana, niché au cœur du paysage naturel exceptionnel de la Marana. Fenêtre d’observation sur un site archéologique d’une incroyable richesse, il permet de se projeter à travers trois époques différentes.

Les vestiges du quartier sud de la ville antique y sont d’abord visibles. Une rue bordée de portiques, des maisons de ville (domus), des boutiques et un marché (macellum) permettent de partir sur les traces des habitants de la colonie fondée par Caius Marius. Ces vestiges reposent sous ceux du complexe épiscopal paléochrétien, composé de l’imposante basilique et d’un baptistère, édifiés à l’aube du V^e siècle. Les mosaïques qui en ornaient les sols sont désormais conservées et présentées au musée.

L’ensemble du parc archéologique est dominé par l’église Santa Maria Assunta, dite A Canonica. Érigée à l’aube du XII^e siècle par l’autorité pisane, elle est l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture romane en Corse. Les vestiges du palais épiscopal, résidence des évêques de Mariana construite peu après, marquent profondément le site archéologique.