Furiani

Surplombant le vaste étang de Chjurlinu, sur la côte est, cet ancien fief seigneurial porte toujours la marque de son riche passé. Au coeur du village, bâtie sur un éperon rocheux, une imposante tour carrée du Moyen-Age est le dernier vestige de l’ancien château de Furiani.

Cernées par cette ancienne forteresse génoise, ses vieilles maisons aux façades hautes s’élèvent fièrement. Étagées à flanc de collines, ces habitations traditionnelles de la Corse rurale donnent à l’arrière- pays bastiais son véritable caractère. emprunter ses étroites ruelles pavées qui serpentent entre lavoirs, fontaines et fours à pain suffit à offrir une déambulation dans l’histoire. C’est ici, au sommet du village, que la commune réserve l’un de ses joyaux. Tenue à distance des «importuns» par une petite heure de marche, la chapelle de santa Maria Assunta remonte le temps jusqu’au iXe siècle. Bâtie sur un plateau, cette ancienne église romane aurait même abrité un ermitage. sur ce promontoire prisé des randonneurs, l’authenticité des lieux a su résister au temps et le panorama suffit à découvrir l’autre facette de la commune.

sur sa partie littorale, la commune a su profiter de l’exode rural du siècle dernier pour prendre son essor économique avec l’implantation de nombreux commerces dynamiques. première brasserie dans l’histoire de la Corse, la Brasserie pietra a ouvert ses portes dans la plaine de Furiani en 1996 pour y produire ses fameuses bières à la farine de châtaigne et aux herbes du maquis.

À quelques encablures, c’est un autre équipement qui fait la renommée de la commune : tristement connu pour la tragédie du 5 mai 1 992, le stade Armand-Cesari accueille dans son enceinte le sporting Club de Bastia. il demeure, depuis près d’un siècle, le berceau de la « passion bleue ».