Les trois sœurs reviennent pour l’été au village, dans leur maison de famille « U Palazzu ». Leur oncle Antone, gardien de la maison et de la mémoire, est là, comme tous les ans. Le voisin, Vincent, passe, comme tous les ans, et comme tous les ans, se rejouent la scène « du retour des sœurs au village ». Sauf que cette année, un triste anniversaire est fêté, celui de la mort de leur père. La tempête se lève, les verres se vident, le tilleul centenaire menace la toiture, le volet claque, le sauté de veau mijote, les pommes au four crament, et les voitures passent… La voix du père s’est tue, celles des sœurs ne s’entendent pas, et l’avenir inquiète.
Fin juillet, début août, c’est le temps d’une soirée qui dure trop longtemps, pour rattraper celui qui est perdu. « La façade d’une maison n’appartient pas à celui qui la possède, mais à celui qui la regarde. » selon un proverbe chinois. Ce « palazzu », l’autrice le rêve appartenant à tous, le temps de la représentation, le temps d’un songe, d’un partage d’une mémoire collective.
Le texte de la pièce est édité aux éditions les Éoliennes. Il a été écrit en résidence à la Mostra Teatrale de Pieve. L’autrice a bénéficié d’une bourse d’écriture de la Collectivité de Corse.
