« Hacking Justice » revient en profondeur sur toute cette terrible affaire ; elle a transformé Julian Assange de simple journaliste en bête noire des États-Unis.
L’histoire commence en 2010 lorsque le journaliste publie des informations classées secret défense obtenues par Bradley Manning, un ancien analyste pour le compte de l’armée américaine. Ces révélations de crimes de guerres commis en Irak, en Afghanistan font l’effet d’une bombe dans le monde entier. Au même moment, Assange se verra accusé de délit sexuel en Suède qui demandera son extradition. Il faudra attendre 2019 pour que la justice suédoise abandonne toute charge à la suite d’une collusion entre deux procureurs et un mandat d’arrêt suédois irrégulier…Durant ce temps Assange, d abord réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres, puis de fait assigné à résidence devient un « prisonnier politique », menacé par les États-Unis et le Royaume-Uni dont la police envisagera un temps attaquer l’ambassade pour l’extirper.
A la suite des élections présidentielles équatoriennes, le Président nouvellement élu retire l’asile politique accordé à Assange. La police britannique en profite pour l’arrêter en avril 2019. Depuis il est incarcéré dans une prison de haute sécurité et ce, malgré l’avis défavorable du rapporteur spécial de l’ONU qui y dénonce des actes de tortures.
Julian Assange demeure sous la menace d’une extradition sur le sol nord-américain. Les États-Unis entendent limiter l’usage du droit d’expression au-delà de leur territoire, « une menace énorme pour la liberté de la presse » et au droit d’informer. Il encourt 175 ans de prison. La décision d’extradition de la justice britannique est d’actualité.
Pour sa défense, Assange compte sur l’avocat espagnol Baltasar Garzón, ex-juge barcelonnais.
